Dans cette rubrique, j'ai décidé de publier les quelques poèmes et chansons que j'ai composés depuis 2006. J'espère que mes lecteurs y prendront plaisir!
AnnouchkaPoème de Stéphan Daigle © 2009Compagne de mes jours
Âme jumelle
Nous cheminons
Main dans la main
Chacun seul
Et ensemble
Dans la perfection du moment
Corps de souffrance
Et corps de lumière
S’exaltant mutuellement
Nous faisant vivre tour à tour
Enfer et Paradis
Nous cheminons depuis l’infini du présent
Couple éternel
Qui sait combien de vies il aura fallu
Pour nous réunir
Dans la reconnaissance?
Nous nous perdons parfois
Nous nous retrouvons toujours
Unis par l’altérité
Fondement et
Couronnement de la Vie
L’Amour est
De toute Éternité
Au plus près de mon coeur Poème de Stéphan Daigle © 2007-2009 Au plus près de mon coeur
Je dois tracer ma route
Au plus près de mon corps
La suivre dans le doute
Tendre l’oreille à la voix
Que j’ai si souvent tus
Justifié par des raisons qui ma foi
Ne m’ont jamais appartenues
Nourrir enfin cette amitié
Qui jamais ne m’a fait défaut
Malgré mes trahisons répétées
Aveuglé par des mots
M’abandonner à plus grand
Que ma raison résonnante
Croire le corps intelligent
Et le coeur, une main apaisante
Ce matin je me suis levéStéphan Daigle©2007 Ce matin je me suis levé
Enveloppé des chants d’oiseaux
Sourire aux lèvres
J’ai écouté leur joie de vivre
Le craquement des escaliers
A réveillé la maison
Pieds nus sur la tuile fraîche
J’ai pressé des oranges
Du soleil tachait mes mains
Un rayon m’a caressé
La vie s’est soulevée
Fêtant le jour nouveau
Vibrant comme l’amant
Au seuil de la beauté
Ouvert à sa splendeur
Attentif à l’instant offert
J’ai franchi la porte du jardin
Mouillé mes pieds dans la rosée
Reçu les couleurs du matin
En une gerbe d’odeurs
La robe de l’étourneau
A captivé mon regard
Les diamants sur sa mante
Ont remplis mon trésor
Dans le silence nocturne©Stéphan Daigle 2006Dans le silence nocturne
Les puits de ton regard
Chantent une lumière
Secrète et profonde
Le frais parfum sylvestre
S’insinue en silence
Sombres doigts dénouant
L’écheveau du jour
Le satin de ta poitrine
Nacre la nuit paisible
La pulsation du désir
Sourde des profondeurs
Murmure des odeurs
Frisson sur la plaine
De ton ventre caressé
Musique de nos gestes
Refrain :Étend tes douces ailes
Vers des horizons inouis
Reçoit ma tendre offrande
Oiseau de paradis
Grâces©Stéphan Daigle 2010Je rends grâce à la Vie
D’être
Séparé
Et uni
Maintenant
Pour l’éternité jubilatoire
De l’Intelligence absolue
Je rends grâce à la Vie
Pour l’histoire extraordinaire
Que j’invente à mes jours
De voyageur éternel
Je rends grâce à la Vie
Pour les obstacles
Pour les échecs
Pour les souffrances
Qui ouvrent mon âme
À la Beauté
Je rends grâce à la Vie
Pour le pouvoir créateur
Qu’elle partage avec ses enfants
Par la pensée
Par la parole
Par l’action
Je rends grâce à la Vie
Pour mon ignorance
Pour mon aveuglement têtu
Qui me précipitera dans l’éblouissement
De la prise de conscience
Je rends grâce à la Vie
De m’offrir l’infini du présent
Pour accomplir ma volonté
D’Amour
Je rends grâce à la Vie
Pour la Joie
Qui me guide
Et illumine mes jours
Je rends grâce à la Vie
Pour la certitude où je suis
D’être sur mon chemin
De plénitude
J
e suis tel un enfant©Stéphan Daigle 2007 Je suis tel un enfant
Et qui puis-je vraiment?
Face au monde, je souris
Et marche sans appui
Quelle innocence enfin
D’aller ouvrir ses mains
Et dans un élan de ferveur
De révéler son coeur
Ne serais-je pas abusé?
Va-t-on m’utiliser?
En sortirais-je blessé?
Devrais-je me fermer?
Non, vraiment
Je suis un enfant
Qui veut jouer sans fin
Sans crainte de demain
Un gamin qui veut croire
Même contre tout espoir
Que la Vie lui tient la main
Et que d’avoir peur est vain
J
our de pluie©Stéphan Daigle 2007 Un jour de pluie
Au feuillage éteint
Gronde à l’horizon
J’observe
Dans l’agitation du matin
L’approche de l’orage
Dans la maison
S’installe le silence
J’écoute la pluie
Le chant de l’eau
Glisse à mon oreille
Ses secrets oubliés
Respiration
Enfin
Tranquille
J’écris
L’enfant sur ma poitrine©Stéphan Daigle 2007 L’enfant sur ma poitrine
S’abandonne, en silence
C’est le corps qui pense
Qui dérive sur un souffle
Qui rit et qui pouffe
Si ma main le taquine
Visage et cœur ouverts
Son sourire ouvre les miens
Même si tout va de travers
Il sait glisser sa petite main
Saisir ma peur d’être entier
Dans un instant, la faire cesser
Lorsqu’au matin je me réveille
Et que j’entends ses petits pas
C’est une musique comme du soleil
Qui me prépare à recevoir
Tout chaud d’amour, là contre moi
Un jour nouveau rempli d’espoirs
L’argile©Stéphan Daigle 2010Paisiblement
Les mains façonnent la terre
Soyeuse
En quête de secrets
Enfouis en l’âme
Les doigts s’enfoncent
Et fouillent
Surgit enfin
L’esquisse d’une forme
Matière à rêver
Porté par la danse
Des gestes nécessaires
L’esprit s’envole
Matière d’esprit
Ange de terre
Message du silence
Le champ est ensemencé©Stéphan Daigle 2007 Le champ est ensemencé
Du rire des oiseaux
Comme des pépites sombres
Tachant l’azur triomphant
Traversant les parfums
Qui s’étirent au matin
Je marche d’un pas tranquille
Plongé dans cet instant
Tranquille, voilà je marche
Au grésillement sonore
D’une faune folle et vive
Fuyant le promeneur
Sous les troncs d’herbes
Abattus par mes pas
Se réfugient les bêtes
Minuscules pour moi
La lumière blanche et crue
Se gravant dans mes yeux
Je fends le paysage froid
D’un déchirement soyeux
Refrain : Chemin de douces offrandes
À mes sens aguerris
Chemin de solitude
Enfin à moi unis
Pourquoi? Pourquoi attendre
Ce qui déjà s’offre à moi?
Le vieil angeHommage à Christian De Laet
©Stéphan Daigle 2007 J’ai rencontré un vieil ange
Cheveux blancs et pieds enflés
Il me regardait en souriant
Un livre à la main
Sa pensée comme un oiseau
Le regard à l’horizon
D’abord
Je n’ai pas vu ses ailes
Mais j’ai reçu son amour
Lorsqu’appelé à l’aide
Il est venu
Remplis de joie
Paroles de paix
Jugements en berne
Il contemplait le monde
Se moquant gentiment
De notre inquiétude
Et de ses maux
Si peu de temps
Et tant à donner
Là était sa peine
Tant de souffrances!©Stèphan Daigle 2007 Tant de souffrances!
Je n’en vois pas la fin
L’enfant abandonné
Celui écrasé
Celui abusé
Celui torturé
Celui mutilé
Et celui, simplement négligé
Et qu’ai-je encore oublié?
Que de victimes
Bientôt transformées en bourreaux!
Et si peu d’amour!
Toi et moi©Stéphan Daigle 2007Toi et moi
On se balance
On se balance
Dans le ciel d’été
On se brûle les orteils
Dans le soleil, là-haut
On se balance
Au même rythme
Cherchant à se prendre la main
Avec des rires fous
On se balance
À contre-temps
Cherchant à s'effrayer
En hurlant notre joie
On se balance
Du temps qui passe
On se lance des sourires
Qu’on attrape avec les pieds
On se balance
À toute vitesse
Avec des oreilles qui sifflent
Et des cris en bout de course
Toi et moi
On se balance
À l’infini de notre enfance
Toi et moi
Un ange est passé©Stéphan Daigle 2007 Un ange est passé
Ses beaux yeux m’ont regardé I
l m’a souri, puis il m’a dit :
Je t’aime papa
J’étais plongé dans mes pensées
Labyrinthe de milliers d’heures
À rechercher la fameuse clef
Qui m’ouvrirait au Bonheur
Puis mon petit ange est passé
Il s’est serré tout contre moi
Tout bas il a murmuré :
Je t’aime papa
Tant et tant de choses à faire
Tout ce que je poursuis est là!
Devant?
Derrière?
La roue sans fin du quotidien
Me happe
Et puis quoi?
Rien!
Mon petit ange m’est apparu
Il a pris ma main dans ses menottes
M’arrachant à ce fatras
Puis il m’a dit :
Viens jouer papa!
Je me suis levé
Tout en grognant
Le chat miaulait mon impatience
Je n’en pouvais plus de son insistance
Dieu que les enfants sont agaçants!
Son regard s’est absenté
Lui et moi
Soudain à la dérive
Toute ma colère en est tombée
Je me suis penché
Et sur sa joue tendre
J'ai déposé
Un doux baiser
Prenant sa main J'ai dit :
Viens jouer Sacha!
Une chanson d’amour©Stéphan Daigle 2009Tu es une reine
Et tu es un ange
Tu reigne sur ta vie
Que tu habites au présent
Passionnément
Elle est ta création
De tous les instants
Tu y enchevêtre les fils du passé
Dont tu défais la trame de souffrances
Cherchant la beauté
Dans les pas de sa danse
De tes mains enchanteuses
Tu refais le monde à ton image
Offrant à chacun, tel un mage
Une énigme merveilleuse
Dans la foule, tu m’as reconnu
Couronné à mon tour
Sacré compagnon de route
Et charmé pour toujours